samedi 18 avril 2015

Pourquoi je pars et où j'en suis dans les préparatifs

Extraits d'un texte publié dans La Riposte, Journal du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski, V35 N16, 17 avril 2015.

Entre nous : Rémy, Catherine et deux cafés

CAT – Des rumeurs circulent au sujet de nos départs! Tu parlais de paradoxes tantôt…

RÉMY – Il y a quelque chose d’étrange dans cette sécurité d’emploi que je défends pour les autres – par mon rôle de responsable de l’application de la convention collective au Comité de coordination syndicale – et que je fuis maintenant pour moi-même. Il y a une quinzaine d’années, j’ai décidé de faire tout ce qu’il fallait pour être prof de cégep. Il me semblait que c’était un bon plan, un bon compromis : j’adore enseigner et je me disais qu’un cours ou deux me permettraient de vivre tout en consacrant un maximum de temps à ma pratique artistique. C’est tout le contraire qui se produit, même en travaillant à temps partiel au Cégep. Un trimestre de plus ici est un trimestre de moins comme artiste. Je suis à la croisée des chemins, je refuse de me réveiller dans dix ans et de réaliser que cet emploi, qui me passionne au plus haut point, a pris la place de mon appel profond pour la musique. [...]

CAT – [...] Tu sais où tu t’en vas? Tu nous reviens bientôt?

RÉMY – Berlin. J’y ai passé un été en 2008 et je n’aurais pas dû revenir! Non, j’ai bien fait de revenir, mais depuis ce temps, je sens que j’ai une boucle à boucler avec cette ville où je me rappelle m’être senti « chez moi ». Je n’ai pas de plan. Est-ce que j’y resterai un mois, un an, dix ans? Champ libre. Je me suis impliqué bénévolement sur plusieurs fronts à Rimouski et je me suis peut-être brûlé un peu. Je me dirigerai vers Berlin en septembre prochain comme je me suis dirigé vers Rimouski il y a quatre ans : sans filet, sans idée précise de ce que je ferai, mais résolument, avec enthousiasme. Je ne prévois pas revenir à Rimouski de sitôt, mais j’avoue ne pas avoir remis de lettre de démission au Cégep. Il me reste donc trois ans pour faire valoir ma place ici, c’est le responsable de l’application de la convention collective qui me l’a dit!  [...]

CAT – [...] En tout cas, une chose est sûre, c’est que tu vas nous manquer!


Où j'en suis dans les préparatifs

1. Le dédale administratif du Youth Mobility Agreement
    1. Avoir un passeport valide 
    2. Acheter le billet d'avion  OUIIIII c'est faite, je pars le 20 septembre
    3. Acheter l'assurance  c'est faite en même temps
    4. Réserver une chambre (hôtel, auberge ou colocation) aller sur hostelworld.com
    5. Trouver combien coûte le visa
    6. Faire une demande de visa 
      • Après avoir réservé la chambre d'hôtel et avoir trouvé le montant du chèque à leur faire, je vais pouvoir remplir toute la paperasse
      • J'ai décidé de ne pas prendre de chance et de me rendre à Toronto cet été pour me procurer le visa d'une durée d'un an directement, plutôt que d'appliquer par la poste pour le visa de 3 mois renouvelable et risquer de me le faire refuser un coup rendu là!
2. Mon stock

Je perds mon appartement le 1er juillet. J'ai un piano à remiser quelque part, mon drum, des amplis, du gear de musique gros et encombrant que je ne veux pas perdre. J'ai proposé quelque chose à un collectif, à suivre. Mon violoncelle, mes vinyles et ma grosse collection de cassettes pourrait peut-être aller là aussi...

Pour le reste (frigidaire, radios, meubles, imprimantes, matelas, etc.), je dois essayer de tout vendre ça, ou au moins trouver preneurs pour des dons. Sur les 11 fins de semaines qui me séparent du 1er juillet, j'en passerai seulement 4 à Rimouski, c'est le temps de goaler.