lundi 30 novembre 2015

Je joue un deuxième concert. Une nouvelle étape

La semaine passée, j'ai eu l'occasion de jouer en concert une deuxième fois à Berlin. Cette semaine, je déménage et j'ai l'impression de commencer une nouvelle étape de mon séjour ici.

BerIO : Berlin Improvisors' Orchestra


Tout ça s'est passé très vite (il me semble avoir déjà utilisé ces mêmes mots, ou presque, à propos d'autre chose). Il s'agissait d'être disponible! Et je le suis. Jeudi le 26 novembre, en après-midi pendant mon cours d'allemand, je reçois un courriel : le contrebassiste de mon trio à cordes me demande si je suis disponible pour jouer avec le BerIO, Berlin Improvisors' Orchestra, le lendemain. Ma réponse, textuellement et intégralement : « YES! ». S'il y avait une place de disponible dans l'orchestre ce soir là, c'est que finalement Tristan Honsigner (« le » Tristan Honsinger, violoncelliste légendaire) ne pouvait pas être là. Un musicien improvisateur ne se remplace pas, et je n'ai donc remplacé Honsinger d'aucune façon, mais de savoir que c'est sa chaise que je prenais est tout un honneur.

J'ai donc fait partie du BerIO pour leur concert du vendredi 27 novembre 2015. Nous avons joué 5 ou 6 pièces dirigées. Il n'y a pas que la musique de l'ensemble qui soit improvisée, l'organisation l'est également. Après que les 26 musiciens eurent pris place sur la minuscule scène du Aufsturz, quelqu'un a demandé qui voulait diriger une pièce. C'est ainsi que le programme de la soirée a été élaboré : alors que le public commençait en entrer, chaque chef d'orchestre improvisé passait devant le groupe pour donner des indications sur ce qu'il ou elle envisageait ou non de faire, quels signes nouveaux seraient utilisés, etc.

Il faut savoir qu'avec un tel ensemble, être chef d'orchestre doit être particulièrement enthousiasmant. Il y a du talent au pouce carré dans l'orchestre, et ça répond rapidement aux signes qui sont faits par le chef, aussi imprécis soient-ils parfois. J'ai eu et d'avoir quelques moments en soliste, ce qui n'arrive pas toujours avec un aussi grand groupe. J'étais très content, la musique était bonne, l'ambiance était bonne, et je ferai probablement partie du BerIO pour ses prochains concerts.

Une nouvelle étape


J'ai l'impression aujourd'hui que je commence cette semaine la « Partie 2 » de mon périple à Berlin. Si j'ai cette impression, ça doit bien vouloir dire qu'il y a eu une « Partie 1 » bien définie. J'en résume ici les grandes lignes, puis je me penche sur ce qui s'en vient.

Partie 1


Je suis arrivé à Berlin le 21 septembre 2015. Mon ami Alex est venu me chercher à l'aéroport et je me suis posé à l'hostel. Ce n'était pas de tout repos. Il y a eu la fille qui s'est fait voler son ordinateur et son passeport dans ma chambre, dans son casier barré ; il y avait le va-et-vient constant de mes 16 colocataires de chambre ; mais ce n'était quand même pas si mal. J'ai commencé à aller à des concerts tout de suite : j'ai découvert, entre autres, la série Unerhörte Musik, consacrée à la musique écrite de la fin du XXe et du début du XXIe siècles. J'ai aussi commencé mon exploration des piscines, des rues, des cafés et des gens.

J'ai passé une bonne partie de mes premiers jours sur internet à me chercher un endroit où habiter. C'est ce que j'ai continué à faire quand j'ai passé une semaine chez Alex, après l'hostel, pour finalement, par un ami d'un ami d'un ami, me trouver un appart super bien situé à 400€ par mois pour les deux mois qui allaient suivre, c'est-à-dire jusqu'à demain, le 1er décembre.

J'ai donc déménagé sur Fontanestraße le 3 octobre 2015. J'ai trouvé quelqu'un avec qui partager cette pièce unique que je louais et, conscients du défi que ça représentait, je pense que Aleix et moi avons été de très bons colocs. La facture est donc descendue à 200€ par mois pour mon logement ce qui, à Berlin, est un méchant bon deal.

Autour de Fontanestraße se trouvent plusieurs des endroits qui sont maintenant des lieux familiers pour moi. Il y a The Club, où je vais presque tous les vendredi voir la surprenante Olympia Bukkakis et ses invités, et où j'ai joué mon premier concert en tant que Québec-Berlin Free Improv String Trio. Il y a Sowieso, où j'ai assisté à plusieurs concerts de musique improvisée de très haut calibre, malgré ses murs aux couches de tapisseries louches et sa taille restreinte. Il y a le Café Blume où j'ai bu quelques cafés, où je me suis payé un ou deux repas « de luxe » (c'est-à-dire, selon ma définition, plus de 8,50€) et où un des serveurs, qui est en train de devenir un ami, m'encourageait toujours à jouer du piano quand il fermait. Il y a le Volkspark Hasenheide et Tempelhofer Feld, les parcs avoisinants où j'ai été prendre des marches et faire des tours de bicyk quand il faisait encore chaud. Il y a Penny-Markt, où je faisais l'épicerie ; Lazeez, un restaurant d'inspiration soudanaise où j'ai mangé les meilleurs sandwichs en ville ; la place libanaise pas fiable où j'ai mangé quelques sandwiches falafels à 1€ ; le F3000 dont je reparlerai un jour ; la station U-Bahnhof Boddinstraße et mon arrêt d'autobus (die Bushaltestelle) pour prendre la 104. Tout ça, c'était « chez moi » depuis le 3 octobre 2015.

C'est quand j'ai vu que j'allais avoir un coloc et sauver un total de 400€ pour les deux prochains mois que j'ai décidé de m'inscrire aux cours d'allemand intensifs, 4 h par jour 5 jours par semaine à Die DeutSCHule. J'ai donc joins le groupe de Franziska, du 12 au 23 octobre, en plein milieu de la session pour le niveau A2. Nous avons ensuite continué avec Nadine du 26 octobre au 6 novembre. Je n'aimais pas trop Nadine, alors j'ai changé de groupe, tout en prenant une semaine de congé, et j'ai complété le niveau A2 avec Florian du 16 au 27 novembre. J'aurai ma note la semaine prochaine j'imagine. Je prends une pause de cours intensifs pour l'instant, ça parait pas mais tous les jours de semaine, de 13 h 15 à 16 h 30, ça remplit un horaire pas mal.

C'est au cours de ce que je perçois maintenant comme cette « première partie » de ma visite à Berlin que j'ai réglé les affaires de mon quotidien personnel. J'ai fait mon Anmeldung sans trop de problème malgré tout, je me suis trouvé un contrat pas-de-contrat de cellulaire satisfaisant (je prends goût à avoir l'option de naviguer sur internet en tout temps, ça me coûterait cher au Québec), j'ai passé beaucoup de temps à me chercher un violoncelle de location et là j'ai un très bon instrument loué à une luthière extra, et finalement j'ai continué à aller nager de temps en temps, faisant lentement mais sûrement le tour des somptueuses piscines municipales de Berlin.

Partie 2


Je déménage sur Framstraße demain. C'est tellement proche que je vais déménager à pied, testant la robustesse de mes roulettes de valises en marchant 20 minutes sur les trottoirs en pierres typiques de Berlin. Considérant la densité de la ville, j'ai toutefois vraiment l'impression d'emménager dans un autre quartier. Théoriquement, c'est le cas, car je passe du Schillerkiez au Reuterkiez (aussi appelé le très hipster Kreuzkölln), mais, de façon pratique, je continue à être à 8 minutes de marche de Hermannplatz, cette fois au nord-est au lieu du sud-ouest. On n'est pas à Rimouski ici, c'est-à-dire qu'en m'éloignant de quelques minutes, tout change : le café que je fréquenterai dorénavant ne sera plus le même qu'avant et je ne retournerai probablement pas aux endroits mentionnés plus haut, sauf Sowieso pour la musique et The Club pour les amis et l'ambiance. À Rimouski, j'aurais eu beau déménagé à une heure de marche, il n'y aurait toujours eu que Le Bercail comme café qui avait de l'allure, j'aurais juste changé de chemin pour y aller.

J'aurai ma propre chambre, wow, ça va faire du bien! Je m'entendais super bien avec Aleix, mais deux mois à deux dans une pièce, c'est en masse. Est-ce que j'ai dit qu'il y aura un piano à queue électronique dans ma nouvelle chambre? Un petit foyer au gaz aussi? Je sais également, pour avoir passé un peu de temps avec celle qui habite habituellement dans cet appart là, que je pourrai faire de la musique sans même avoir à penser au fait qu'il y a des voisins. Ça va faire changement de l'autre bloc appartement où j'entendais tout des voisins et avais tout le temps peur de les déranger avec mon gros son de violoncelle de concert. Ma nouvelle coloc s'appelle Sara et elle a l'air vraiment super. Allemande d'origine, elle a habité plusieurs années en Israël je pense, et elle travaille souvent pour des gens qui font des documentaires. Ces jours-ci, elle étudie pour être prof d'allemand, je ne sais pas si c'est par passion ou parce que sa véritable passion est aussi peu payante que la mienne. En tout cas, j'en saurai plus bientôt.

Qu'est-ce qui se passe près de mon nouvel appartement? Ça aussi j'aurai l'occasion de le découvrir. Je suis en ce moment à un coin de rue de Framstraße, au café Everyday is Sunday et je me plais bien ici. Par la fenêtre j'apperçois le café Le Johann Rose, qui a déménagé et semble avoir un peu changé depuis que c'était mon café de prédilection en 2008 (notamment, il n'y a plus de piano). Sur l'autre coin de rue, il y a le bar Silver Future et un autre bar, Tristeza, qui sont vraiment sympathiques et relax. J'ai aussi vu quelques boutiques de vêtements neufs et usagés pas loin, ce qui adonne bien puisque je suis à veille de passer au travers de mes deux uniques paires de jeans.

Qu'est-ce que je vais faire maintenant que je ne prends plus de cours d'allemand? Je vais pratiquer plus, le violoncelle et le piano. Je vais aller faire de la musique avec quelques nouvelles personnes que j'ai rencontrées. Je vais aussi suivre d'un peu plus près ma recherche d'emploi (j'ai d'ailleurs une entrevue cette semaine avec un gars pour faire partie de l'équipe de gestion d'un festival de films écolo, ça ne me tente pas vraiment, mais on ne sait jamais, et ça sera une bonne pratique pour d'autres entrevues à venir). Demain je vais prendre un café au marché turc avec mon ami du Café Blume. Après-demain je vais aller me faire couper les cheveux un peu. Enfin, je vais surtout continuer à chiller et faire ce que je sens que je suis supposé de faire. Je me répète, c'est le plus beau moment de ma vie et je continue d'en savourer chaque instant.




lundi 23 novembre 2015

Travailler comme pianiste de ballet?

[Mis à jour le 17 décembre 2015] Je pense bien qu'il faudra commencer l'année 2016 par une série de téléphones.
[Mis à jour le 25 novembre 2015]

Aujourd'hui je ne suis pas allé à mon cours d'allemand. Je ne suis pas allé parce que j'étais parti sur une lancée et je voulais garder le momentum. Je me suis fait un CV spécial pour appliquer sur des jobs de pianiste de ballet. Fallait bien que je l'envoie!

J'ai écrit des emails, même si, comme je l'ai dit précédemment, ce n'est pas tant efficace. Je suis tombé sur une talle d'écoles via le site Tanznetz, puis TanzRaumBerlin. Tandis que j'y étais, j'ai épluché la liste. On sait jamais. Alors j'ai écrit à :


  • Tatwerk (école de danse)
  • Staatsballet
    • Je les ai relancés aujourd'hui après un premier refus. Je leur avais écrit le 26 août, ils m'ont répondu (pas de postes disponibles) le 22 octobre et je les relance le 23 novembre pour au moins assister à une classe ou deux avec leurs pianistes. No stress.
  • Motion*s (école de danse - pro)
  • Tanz Fabrik (école de danse)
  • Tanzbüro (genre de réseau administratif pour la danse à Berlin)
  • Dock 11 - EDEN***** (école de danse - pro)
    • [Réponse le 24 novembre, me réfèrent à Staatliche Ballettschule car n'engagent pas de pianistes]
  • Center of Dance (école de danse - pro)
    • eux autres c'est la deuxième fois que je les contacte. J'ai utilisé cette fois le formulaire sur leur site web, puisqu'ils n'ont jamais répondu à mon premier email.
    • [Réponse le 23 novembre, ç'a marché, ils me disent qu'ils veulent bien recevoir mon CV]
    • [Pas de nouvelles, relance le 17 décembre]
  • Marameo (école de danse - pro)
    • [Réponse le 23 novembre, j'ai une entrevue/audition bientôt]
    • [Pas de nouvelles, relance le 17 décembre]
  • Studio Motion (école de danse - pro)
  • Ballett Centrum (école de ballet)
  • Ballettschule Sabine Roth (école de ballet)
  • DANCEWORKS berlin (école de danse)
    • eux autres c'est la deuxième fois que je les contacte. J'ai utilisé cette fois le formulaire sur leur site web, puisqu'ils n'ont jamais répondu à mon email.
  • Die Etage (école de danse, théâtre, pantomime?!)
  • Hochschule für Schauspielkunst "Ernst Busch" (école de danse, théâtre)
  • Tanzakademie balance 1 (école de danse)
  • Royal Academy of Dance (école de ballet)
    • [Réponse le 24 novembre, un long email en allemand avec plein de petits détails. En gros, rien pour l'instant mais m'ajouteraient peut-être à leur liste de pianiste, me demandent CV et lettre de référence (merci Normand!), me disent qu'il faut que ça me tente de voyager en Allemagne, Suisse et Autriche. Euh, ok?]
    • [Pas de nouvelles, relance le 17 décembre]
  • Staatliche Ballettschule (école de ballet)
    • eux autres aussi c'est la deuxième fois que je les contacte. J'ai utilisé cette fois l'adresse du secrétariat au lieu de l'adresse générale.
  • Hochschulübergreifende Zentrum Tanz (école de danse liée à l'Universität der Künste)
  • [écrit le 30 septembre, pas relancé] Papillon Tanz (pas de réponse)
  • [écrit le 30 septembre, pas relancé] Djaleh Parsa (pas de réponse)
  • [écrit le 30 septembre, pas relancé] Pro-Stage (pas de réponse)
  • J'en oublie peut-être!
Là j'en ai ma claque, une journée passée sur internet à être super concentré sur des petits caractères avec des dizaines d'onglets d'ouverts, ça fera! Mais ça prend bien ça de temps en temps. La prochaine fois, ma recherche se fera du côté des écoles de musique.








lundi 16 novembre 2015

Je joue un premier concert de musique improvisée

Je répète à qui veut bien l'entendre que je me suis offert le cadeau d'être à Berlin afin de passer plus de temps à faire de la musique. La semaine dernière, j'ai accompagné, tour à tour au violoncelle et au piano, un duo de Sud-Américains qui font de la pop gentille pour des corpo. C'était dans un bel hôtel avec des belles personnes bien habillées qui n'étaient pas vraiment là pour la musique. Je ne considère pas que c'était vraiment un concert. Il s'agissait plutôt pour moi d'un amuse-gueule, d'une excuse pour pratiquer l'intonation au violoncelle, d'un investissement plus qu'incertain pour peut-être d'autres gigs, et quelque chose que j'ai fait puisque j'ai du temps pour le faire. Warum? Warum nicht. Demain, c'est pour moi le premier vrai concert.

Ça s'est passé assez vite finalement


Le jeudi 1er octobre passé, j'ai été voir un concert où jouait Gerhard Uebele, un violoniste avec qui j'avais joué ici en concert le 7 août 2008. Il jouait cette fois en quintette avec, ma foi, un excellent contrebassiste : Klaus Kürvers. Nous avons jasé après le concert et avons convenu que ça serait une bonne idée de jouer tous les trois ensemble. Notons au passage que Gerhard et Klaus ont un autre trio à cordes, avec un autre violoncelliste : Tristan Honsigner. Tiens donc.

Un mois après ces retrouvailles avec Gerhard, je le recevais donc chez moi, mardi matin le 3 novembre, pour une courte exploration musicale avant de partir pour mon cours d'allemand. Ç'a marché tout de suite, la complicité, les idées. Une semaine plus tard, c'est à dire la semaine passée, le mardi 10 novembre, nous nous sommes rencontrés pour une pratique en trio chez Klaus. Et voilà que l'on joue en concert demain le mardi 17 novembre... et c'est moi qui ai trouvé l'opportunité. Je suis assez content de ce coup là.

En effet, j'ai mentionné à quelques reprises ici que, le vendredi, j'aime aller à un show de drag queen assez iconoclaste, pour ne pas dire trash, dans un petit bar près de chez moi, The Club. Comme je suis ami d'un bon ami de celui qui fait la drag queen principale et qui organise, ça n'a pas été long que j'ai eu droit aux salutations et à l'amitié facebook de rigueur. Ah! facebook... Taylor (la drag queen) y annonçait récemment que The Club organiserait une nouvelle soirée hebdomadaire les mardis, consacrée à la musique acoustique. J'aime The Club, la mixité de gens qu'on y retrouve, ses murs de stuc qui s'émiette, l'humour cinglant mais sensible et intelligent de Taylor. Une chose menant à une autre, je me suis retrouvé à négocier une demie-heure pour mon trio.

Et une autre chose menant encore à une autre, on inaugure la première soirée de cette nouvelle série à The Club. Il s'agissait d'être disponible. Et d'être smatte. Quelques images de la promo facebook.
Puisque notre trio n'a pas encore de nom, j'ai choisi le générique
« Québec-Berlin Free Improv String Trio » pour l'évènement.

Description de la série des Comedown Tuesdays à The Club et des dates à venir.
Ça donne une idée du ton.
J'ai composé cette description dans l'autobus en me rendant à Dahme vendredi passé.
Description mise à jour il y a quelques minutes.

En voyage en voyage (résumé de ma fin de semaine à Dahme)


J'ai passé la fin de semaine passé à Dahme/Mark, un village de l'ancienne Allemagne de l'Est qui, à ce qu'on me dit, n'a pas beaucoup changé depuis la chute du mur de Berlin. Soit dit en passant, alors que ça s'est passé assez vite à Berlin en 1989, le mur s'étendait très loin dans les villages et il a fallu attendre 1991, dans le cas de Dahme, avant de connaître la chute du mur local.

Je n'étais pas là pour le tourisme. Nous avions un horaire bien ficelé avec beaucoup de pratiques de chorale. C'était super, c'est une vraie chorale « pro », ça avance vite et bien. Les gens chantent juste, avec les bonnes respirations, la bonne prononciation (on chante en latin et en allemand pour ce concert) et le chef travaille minutieusement sur les nuances et le son.

Je retiens de cette expérience, outre le travail vocal, une fin de semaine d'immersion allemande totale. Pas un mot d'anglais ne fut utilisé avec moi. Il a donc fallu que je me fasse comprendre en allemand tout le long. Ce n'est pas évident de faire connaissance avec les gens, de se joindre à des discussions intéressantes, d'échanger son point de vue ou son expérience, avec aussi peu de mots! Mais il faut y aller, il faut essayer, et c'est quand on n'a pas le choix qu'on débourre le plus.

Je suis donc arrivé en parfait étranger, et je ressors de ce voyage en ayant gravi un nouvel échelon de mon apprentissage de l'allemand, en plus d'avoir pu rencontrer, et de m'être sentir accepté par, les 80 quelque choristes.

Plans pour cette semaine (15.11.2015 au 21.11.2015)


16 novembre, lundi, je reprends les cours d'allemand. J'espère que mon nouveau prof est correct et je me dépêche de finir d'écrire ceci afin de ne pas être en retard à mon premier cours avec lui [alors que je relis le tout avant de publier, il est 12 h 57 et le cours commence à 13 h 15... history repeats]. Il faut aussi que j'aille acheter du papier de toilettes. J'oublie parfois de parler du quotidien platte.
17 novembre, mardi, je vais à mon cours d'allemand, puis je joue en concert avec mon trio à cordes à The Club.
18 novembre, mercredi, je vais à mon cours d'allemand et je ne sais pas quoi d'autre encore.
19 novembre, jeudi, je vais à mon cours d'allemand, j'ai une pratique de la chorale en soirée, puis je vais voir Xarah qui fait un DJ-set à Herz.
20 novembre, vendredi, je vais à mon cours d'allemand et je vais voir Xarah qui fait un show à Madame Claude.
21-22 novembre, fin de semaine, je ne sais pas encore ce qui m'attend mais gageons que ça va se décider assez vite. J'ai aussi le droit de ne rien faire si ça me tente.

Au fait, j'ai accepté d'écrire un blog pour le Consulat d'Allemagne au Canada, afin de partager mon expérience comme titulaire d'un visa dans le cadre du Youth Mobility Agreement. À suivre.






vendredi 13 novembre 2015

En voyage en voyage

Mon dernier article date de 10 jours déjà, voyons voir si je peux résumer tout ça.

En voyage en voyage


Je suis en train de me préparer à partir à Dahme pour la fin de semaine. D'une population d'à peine un peu plus de 5000 personnes, ce village est situé à environ une heure de route de Berlin. Le voyage est organisé par la chorale à laquelle je me suis joint. Est-ce que j'ai dit qu'il y a 2 semaines (le jeudi 29 octobre), j'ai assisté à ma première répétition avec la chorale? Que, la semaine passée (le jeudi 5 novembre), après la pratique de chorale, j'ai passé une audition additionnée d'un cours de chant privé avec un chanteur d'opéra du Philharmonique de Berlin? Que, depuis ce temps, j'ai réservé tous mes jeudis de 20 h à 22 h pour la pratique?

La chorale part donc en voyage (die Chorfahrt) deux fois par année, si j'ai bien compris. Je me suis joint juste à temps. Je pensais à ça : pour plusieurs membres de la chorale, il s'agit probablement d'un moment qu'ils attendent depuis 6 mois ; pour moi, j'arrive à peine à suivre le fil de mon implication là dedans.

J'ai évidemment reçu plusieurs documents à lire par courriel en ce qui concerne la Chorfahrt et je suis en train d'essayer de bien comprendre le tout. Ne pas oublier d'apporter ses souliers d'intérieur (die Hausschuhe, bien évidemment que je n'ai pas ça et que je m'en passerai très bien. Ceci dit, j'ai déjà lu, sur un site vraiment niaiseux, que les Allemands ne pouvaient pas se passer de leurs Hausschuhe) ; ne pas oublier sa serviette (die Handtücher, veux-tu bin me dire...) ; apporter des draps (die Bettwäsche) ; et les partitions, dans son porte-folio (die Mappe). Au fil de l'énumération, je remplis mon bagage.

On part donc ce vendredi après-midi, et on revient dimanche soir. À regarder l'horaire, il ne s'agit pas tant d'un voyage de plaisance! Répétition de chorale vendredi soir de 20 h à 22 h, samedi matin de 9 h 30 à 12 h 05 (vraiment, midi et cinq!), samedi après-midi de 15 h 45 à 18 h 20 (ein?), samedi soir de 20 h à 22 h, dimanche de 9 h à 12 h 05 et de 14 h 15 à 15 h 15. Ça fait combien d'heures de pratique ça?

Maudit, je dois faire mes bagages et mon linge ne vient pas à bout de sécher! En passant, la sécheuse à Berlin, on oublie ça, je n'en ai pas encore vu [Note : l'accord du participe passé avec l'auxiliaire avoir, précédé du pronom adverbial en, je ne m'en souvenais plus. Invariable].

Pour tout dire, je n'ai pas vraiment envie de partir en fin de semaine : passer 2 jours et demi avec des étrangers dans un village perdu, sans trop d'intimité et, surtout, avec un horaire strict prédéterminé, ce n'est pas mon truc. Décidément, je n'ai pas la fibre du backpacker. Mais j'ai peut-être la fibre du carpe diem. Je dois faire ce voyage si je veux faire partie de la chorale et l'appel du confort « chez soi » ne me retiendra pas. Je sais aussi pertinemment qu'il s'agit d'une opportunité de créer des liens avec un bassin d'à peu près 80 personnes.

Ajoutons à cela qu'il s'agit cette fois d'une immersion allemande totale. J'ai regardé la liste des choristes : Johannes, Gert, Jürgen, Antje, Tina, Gudrun, Andrea, ... , Rémy. Je pense bien être le seul non-Allemand de la gang, parfait! Envoye!

École buissonnière


J'ai pris une pause de mon cours d'allemand intensif cette semaine pour plusieurs raisons. Premièrement, la nouvelle prof que j'ai eu pour deux semaines est vraiment poche. Lors de sa deuxième semaine, elle s'est mise à nous sermonner sur les retards en classe, bla bla bla. Get a grip. Elle enseigne au privé à des gens qui ont peut-être parfois des choses plus importantes à faire, surtout que le cours d'allemand est tous les jours, en plein milieu de la journée. La classe n'a pas à souffrir ses doléances si son employeur lui fournit une salle de classe grande comme ma main dont la porte d'entrée s'ouvre carrément dans le dos de l'enseignant.

J'étais en désaccord avec sa gestion de classe, mais encore plus avec sa façon d'enseigner : présentation du sujet dans le manuel (das Kursbuch), période d'exercice individuel ou en équipe dans le livre d'exercices (das Arbeitsbuch), correction tous ensemble, le tout entrecoupé de plusieurs temps morts où j'avais vraiment l'impression qu'elle se cherchait quelque chose à dire. Elle a également refusé, à quelques reprises, d'approfondir la matière quand on le lui demandait. Three strikes you're out.

Il y a un deuxième groupe qui sont rendus au même niveau que moi et qui suivent la séquence au même rythme et selon le même horaire que j'avais. Comme ce groupe a ouvert une semaine après le mien, j'ai choisi de me joindre à eux et, par la bande, de m'offrir une semaine de congé. Je reprends donc lundi prochain, au même endroit où j'étais rendu. Petit secret, je ne sais pas si c'est parce qu'ils aiment bien que je joue du piano dans le café de l'école, ou parce qu'ils ont été touchés du commentaire positif que j'ai laissé sur leur page facebook, mais l'administration m'a fait un méchant rabais lors de l'inscription à ce dernier bloc de deux semaines pour compléter le niveau A2.2.

Procrastination Nation


J'avais donc une semaine de congé d'allemand et j'avoue que j'ai procrastiné. Royalement. J'ai écouté plein de vidéos sur youtube (divertissants, mais bien peu enrichissants), j'ai joué à un jeu en ligne qui ressemble à pacman (avertissement : ce jeu entraîne une dépendance).

Je connais fort bien ce sentiment, le sentiment que la vie est courte et qu'on ne doit pas perdre une minute afin d'en profiter. Juste un autre épisode. Une dernière partie. Puis il est 4 h du matin et on sera fatigué le lendemain, on s'en voudra pendant plusieurs minutes au réveil (et entre chaque épisode, on se flagellera un peu mentalement avant chaque « dernière » partie). Pourquoi ne suis-je pas en train de lire les écrits -- un ouvrage passionnant que je viens de commencer -- de Claude Debussy, ou L'Énéide de Virgile, que je me suis procurés en début de semaine? Pourquoi ne suis-je pas en train de poursuivre l'étude d'Algebra, de Serge Lang? Pourquoi ne suis-je pas encore allé voir l'exposition de Mondrian? Pourquoi avoir manqué plusieurs concerts? Pourquoi ne pas avoir pratiqué plus de violoncelle, moi qui me tue à dire que c'est la raison pour laquelle je suis ici?

Il faut croire que je ne suis pas à l'abri des charmes envoutants de la technologie, et qu'il y a peut-être quelque chose d'humain (trop humain, get it?) là dedans. Il y en a qui écoutent la télé tous les soirs, moi j'ai abandonné ça il y a une quinzaine d'années, il y en a qui prennent du crack, pas moi ; ma façon d'échapper à la vie, c'est de m'investir intensément dans ce que je fais, et je l'échappe de temps en temps en me tapant des heures et des heures de contenu insipide. Mieux vaut prendre ça avec un grain de sel! Et prendre conscience de ce qui est en train de se passer (un classique). En fin de semaine, en voyage avec la chorale, j'aurai un bon changement de quotidien. Parfait!

Une semaine à rien faire?


À me relire, on dirait que j'ai passé la semaine caché dans mon appart à perdre mon temps. C'est assez faux, à bien y penser. En vrac. Hier, jeudi, j'ai eu la pratique de chorale. Avant-hier, mercredi, j'ai réussi à m'ouvrir un compte de banque à la Deutsche Bank, puis j'ai été voir Xarah Dion et Godspeed You! Black Emperor en concert, c'était malade. Mardi matin, j'ai eu une pratique avec mon nouveau trio à cordes (j'en reparlerai plus tard, c'est très très bon), puis j'avais rendez-vous pour m'ouvrir un compte de banque à la Sparkasse (ça n'a pas fonctionné). Lundi, je suis passé à l'école d'allemand régler mon inscription et j'ai passé la journée avec Xarah, c'était super! Dimanche, j'ai découvert un autre café vraiment vraiment cool où le serveur, voyant mon gilet de Lana del Rey, a fait jouer l'album au complet! C'était le Melitta Sundström, à retenir. La même journée, j'ai été à un concert de jazz puis j'ai été à la piscine. La veille, samedi, j'ai été voir le concert de l'ancienne violoncelliste de Nirvana, puis j'ai été à un vrai party d'appartement avec juste des Allemands, et peut-être un ou deux Polonais. La veille, j'avais donné mon premier show à Berlin : j'ai accompagné un duo acoustique, au clavier et au violoncelle, dans un hôtel vraiment trop classe, Das Stue. La veille, j'avais passé la journée à faire le tour des librairies de Berlin, j'en ai visité 5-6 certain. Je dois vraiment mettre à jour ma compilation d'évènements culturels, avant de tout oublier.

Tic-tac tic-tac tic-tac


En passant, les onomatopées d'une langue à l'autre, c'est fascinant. En allemand, ce n'est pas « atchoumer », le son produit est « Hatschi! » (et, immanquablement, quelqu'un répond « Gesundheit! », santé). Le coq ne chante pas « cocorico! » mais bien « Kikeriki! ». Quant au tic-tac du temps qui passe, et qui me stresse en ce moment, les anglophones disent « Tick-tock » mais les Allemands disent bien « Tick Tack » comme moi. Soit dit en passant, comment se fait-il que, même sans emploi, sans rien d'obligatoire à l'horaire, je suis encore toujours dans le rush et en retard?

Le temps passe, il est 14 h 17 et je dois passer à la banque payer ma location de violoncelle (tous les 15 du mois), je dois passer à MediaMarkt payer mon compte de téléphone (8,99€ par mois, c'est pas si mal!) et je dois rejoindre la chorale qui part à 16 h 30. Go! En allemand : Los!

mardi 3 novembre 2015

Changer de vie chaque semaine

J'essaye des affaires depuis que je suis arrivé. Une semaine à l'hostel, une semaine à Prenzlauer Berg, un mois à courir les concerts, etc. La semaine passée, j'avais décidé de planifier un peu plus et j'ai réalisé pas mal ce que j'avais prévu, sauf les spectacles de danse, que j'ai tous manqués. Cette semaine, c'est complètement autre chose.

À Berlin, rien de plus facile que de se trouver un café arabica du Brésil,
produit au Liban, le préparer dans une cafetière italienne,
puis le boire dans une tasse de l'Allemagne communiste;
par contre, rien ne sert d'espérer faire l'épicerie un dimanche (voir fin du texte).

Cours d'allemand : jusqu'à la fin du niveau A2 et la suite


J'ai un petit regain de motivation pour mon cours d'allemand cette semaine. Je commençais à trouver ça pas mal trop intense la semaine passée, j'ai même failli boycotter le cours du vendredi : la nouvelle prof qu'on a depuis la semaine passée est assez poche et de nouveaux étudiants se sont rajoutés, de sorte que la classe est remplie à pleine capacité. C'est beaucoup moins efficace et je ne crois pas que 5 jours de cours d'apprentissage par semaine soit réaliste. Enfin, je trouve le livre qu'on utilise immensément sexiste, avec des rôles toujours super stéréotypés, et ça me déplaît à chaque page : la femme qui plie le linge, l'homme qui fait de la business, la femme qui s'occupe des enfants, l'homme qui l'appelle au salon pour qu'elle lui apporte son souper. Sacrament, je pensais qu'on était rendu ailleurs. Il faut croire que ce n'est pas le cas dans un cours de langue.

Malgré tout ça, j'ai redoublé d'efforts en fin de semaine et j'ai mystérieusement retrouvé la motivation de m'investir à fond dans ce cours. J'ai aussi appris que j'avais obtenu la note « 1 » à mon test de mi-session (dans le système allemand, les notes vont de 1 à 6, où 1 est la meilleure et 6 est un échec), je rencontre l'ancienne prof aujourd'hui pour avoir ses commentaires.

J'ai donc décidé de poursuivre les cours jusqu'à l'obtention de mon diplôme du niveau A2. Les compétences en allemand sont évaluées selon un modèle standardisé : A1 représente l'allemand de base où on est capable de dire d'où on vient et ce qu'on fait, A2 décrit un allemand fonctionnel du quotidien, B1 démontre qu'on peut décrire ses rêves et ambitions, B2 représente un niveau d'abstraction plus élevé, puis C1 et C2 complètent la formation avec toutes les nuances de la langue.

Je finis le niveau A2 le 20 novembre prochain et j'ai décidé de ne pas poursuivre en formule intensive. J'ai plutôt choisi de prendre un cours « Littérature allemande moderne : expressionnisme et Franz Karka ». C'est un cours donné une fois par semaine, les lundis soirs, où on fait l'apprentissage de l'allemand par l'étude de textes choisis. Ils demandent un niveau de compétence avancé B2, mais je vais tenter d'avoir ma place quand même. Si j'ai réussi à garder une certaine motivation à discuter de sujets plus ennuyants les uns que les autres, j'imagine que je saurai monter la marche grâce aux contenus passionnants dont on discutera.

Vendredi passé, j'ai été assister à un cours d'algèbre linéaire à la Humboldt-Universität et j'ai adoré mon expérience. J'y retournerai toutes les semaines jusqu'à ce que je me fasse pogner!

Ça m'a pris un certain temps à comprendre que ggT(a, b) voulait dire
größer gemeinsamer Teiler de a et b, et que ça,
ça équivaut à notre PGCD, le « plus grand commun diviseur »

Les affaires de base et le travail


Je continue à cheminer dans mes affaires de base : j'ai mon Anmeldung depuis jeudi passé (bonne affaire de faite!), j'ai loué le violoncelle et il est chez moi depuis une semaine (enfin!), j'ai mon numéro de téléphone, un appart de trouvé jusqu'au mois de février, etc. Il ne me manque plus qu'un compte de banque et un numéro de taxes (Steuernummer) pour le travail.

Je commence à penser travail ces jours-ci et je vois bien que ça ne se passera pas en envoyant mon CV en réponse à une offre d'emploi sur internet. Il y a du monde à Berlin. Si, simplement pour une annonce de recherche de coloc, on reçoit une cinquantaine de réponses, je n'ose même pas imaginer le raz-de-marée de CV qui rentre à la suite d'une publication d'offre d'emploi. Je continue à penser que je n'aurai pas à chercher de travail, que, si j'ai un emploi, ç'aura été le fruit du hasard : un ami d'un ami, par exemple, qui verrait quelque chose passer là où il travaille. D'où l'importance de bien m'entourer.

Quand j'ai décidé de partir à Berlin, mon plan de match était le suivant, et je n'ai pas changé d'idée : premièrement avoir assez d'économies pour toffer deux mois ou un peu plus sans avoir à penser à devoir faire de l'argent ; pendant ce temps, profiter de l'offre culturelle de la ville et, par la bande, me faire plein de contacts qui savent un peu ce que j'ai envie de faire dans la vie. J'y « travaille » comme prévu.

Cette semaine, je fais de la musique


J'ai eu mon violoncelle loué la semaine passée, j'ai pratiqué un peu et cette semaine, j'ai des pratiques officielles de musique mardi soir, mercredi matin, mercredi soir, jeudi soir et vendredi soir. Wirklich?

Il y a deux semaines, j'ai rencontré (hasard) un gars de Montréal (hasard) que je connais (hasard) dans un concert de musique improvisée (pas un hasard). Il fait une résidence de création à Dresde et avait besoin de sons de violoncelle (hasard), alors j'ai accepté qu'on se revoit pour lui jouer ça (pas un hasard). On s'est rencontré samedi passé et c'était super. Je crois qu'il est bien content des sons qu'il a récoltés, et moi je me suis servi du moment comme une pratique très sérieuse de plusieurs techniques spéciales au violoncelle. Nous étions chez un de ses amis (hasard) qui habite dans un immeuble d'artistes. J'ai effectué ma première commande de livraison de pizza en allemand, par internet!

Alors qu'on mangeait, on s'est mis à parler avec deux gars qui habitent là aussi (hasard) et qui font, quand ils ne sont pas en train de construire leur studio de musique électronique, des petits gigs de pop. Apprenant que je jouais du violoncelle, ils m'ont demandé d'essayer quelques tounes avec eux, vu que leur violoniste les a dompés (hasard). C'était assez platte, le choix de musique surtout, mais ç'a bien fonctionné tout de suite alors ils m'ont proposé de me joindre à leur gig de vendredi prochain (hasard), dans un hôtel. Je vais donc jouer du violoncelle et du piano, dépendant des tounes, pour une paye ridicule, mais j'ai vu pire et je me dis que ça peut être une occasion de connaître mieux. C'est avec ces deux bozos là que j'ai des pratiques mardi soir, mercredi soirs et un petit gig vendredi soir.

Coucher de soleil au dessus des rails du S-Bahn, aperçu en chemin vers le local de pratique
Du côté de la musique beaucoup plus intéressante, j'avais rencontré il y a quelques semaines un violoniste avec qui j'avais joué en 2008 et on attendait que j'aille mon violoncelle pour se faire une petite pratique. C'est ce qu'on fera mercredi matin, vu que c'est pas mal tout ce qui me reste de libre à l'horaire.

Enfin, je me joins à une chorale comme prévu. J'ai été à la pratique jeudi passé et ç'a très bien été. Je comprenais presque tout! Ils travaillent sur la Messa di Gloria de Puccini, et le Te Deum de Bruckner. C'est exactement le genre de répertoire que j'avais envie de chanter, et la chorale est d'un bon niveau. Ce jeudi soir, je vais à une deuxième pratique suite à laquelle on me dira si je fais tout de suite le concert de décembre ou non. Je ne sais pas trop s'il y a de l'argent mêlé à ça mais ça me surprendrait. Je devrai probablement payer quelques euros pour les photocopies.

Dimanche à Berlin


Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'à Berlin, le dimanche, les magasins sont fermés. Ces temps-ci, à cause des cours d'allemand, ma semaine est bien remplie du lundi au vendredi, puis le samedi je me prévois habituellement quelque chose. Dimanche serait donc la journée idéale pour faire l'épicerie, aller à la pharmacie, aller me chercher un livre, etc. Mais tous ces magasins sont fermés! Plusieurs cafés sont fermés aussi. Je m'en suis plaint pendant une seconde avant de réaliser à quel point c'est une bonne idée que tout le monde soit en congé en même temps, une journée par semaine. Au delà de mon envie personnelle de m'occuper de ces achats là le dimanche, il y a un choix de société intéressant, où tout le monde doit prendre un « break », en même temps, une fois par semaine.