mercredi 1 août 2018

été 2018, jours 57-58-59-60-61-62-63-64-65-66-67-68-69-70-71-72/79


Et il ne me restait soudainement plus qu'une semaine à Berlin.

Vague de chaleur sur la ville (36˚C hier), je reviens donc écrire au concessionnaire Mercedes. Les rituels, si vite installés. Le restaurant Mercedes est fermé ce midi, mais pour compenser, le café est gratuit. Accepté! J'espérais un peu d'air climatisé, très peu répandu à Berlin; déception au temple vitré du char de luxe, on n'a pas idée de frigorifier les clients. Très bien.

Début de conclusion de voyage : mes bagages étaient parfaits pour 79 jours cet été. J'ai apporté exactement le bon nombre de t-shirts, chemises, bas, boxers, etc. Liste à valider et réutiliser :
  • 10 t-shirts
  • 3 chemises
  • 2 polo
  • 10 boxers/bas
  • 3 gilets chauds
  • 2 pantalons (+ celui que je porte)
  • 1 culottes courtes
  • 1 maillot de bain
  • 1 serviette
  • mon petit speaker bluetooth
  • 3 convertisseurs de plug canadienne vers allemande (ça vaut vraiment la peine d'en avoir 3, je ne sais pas pourquoi j'ai passé un an en 2015-2016 à brancher-débrancher tous les jours car je n'en avais que 2)

Une autre fois : conclusion de voyage autour d'un questionnement sur les raisons pour lesquelles je me tue à essayer d'être heureux à Québec alors qu'ici ça me semble si facile.

Dans mon sac en ce moment, « Le langage chorégraphique de Pina Bausch », de Brigitte Gauthier; une lecture passionnante pour vrai. « Outrenuit » de Benoit Jutras, que j'effeuille très lentement depuis le début, un poème de temps en temps. « Nouvelles allemandes », que j'avais commencé avec appétit et qui dort un peu pour l'instant. « Siegessäule », la revue gratuite we are queer in Berlin car j'ai un dernier agenda culturel à consulter.

L'autre jour j'ai teint mes cheveux en noir. Puis à la dernière minute j'ai ajouté de la teinture rouge. Le résultat? Mauve! Très bien. Et ça déteint maintenant bleu... étrange univers que celui des couleurs qui ne suivent pas les règles. Le pendant visuel de la géométrie non-euclidienne?

Mes colocs viennent de partir pour assister à un mariage à Munich. Andrea (je lui ai teint des mèches rouges et bleues avant le départ) reviendra dans 3 jours. Quant à Moritz, son fils de 10 ans, il reviendra quand je serai parti. Nous nous sommes fait nos adieux. On s'attache rapidement!


En rafale


jeu. 19.07 euh, Tegelersee


aucune idée! Ah oui, je crois que c'est la fois où j'ai voulu aller à Tegelersee.


Critique biaisée de Tegelersee : 0/10


J'arrive assez facilement au lieu indiqué par le site internet qui me donne tous ces beaux conseils de lacs où aller nager. Mais rendu là, au bout de 15-20 minutes de marche le long du lac, je me rends bien compte qu'il n'y a rien. Une plage pour les gens qui font du camping en remplacement? Non merci. Vérifiant sur google maps, je vois que la plage que je cherche est en fait de l'autre côté du lac. Celui-ci est de forme ovale assez allongée. Le lac n'est pas petit, ça me prendrait une bonne heure et demi de marche pour me rendre où je veux être, toujours selon google maps. Je suis sur la partie étroite de l'ovale et me place vis-à-vis de ladite plage. Il n'y a personne là. Vérification internet, le lieu est effectivement inactif sur le site officiel de Berliner Bäder. Bon, c'est un zéro sur dix pour cause d'inexistence.

Je commence à avoir faim et soif et comme il n'y a aucun ravitaillement à proximité, je quitte. Sur mon chemin, je me rends compte que je suis assez proche de Flughafensee où j'avais été il n'y a pas si longtemps. Une belle plage facile d'accès. Sur mon chemin, je trouve un rare guichet qui ne charge pas de frais et une épicerie où je me ravitaille pour pas cher. J'arrive à temps pour la fin de la journée.


ven. 20.07 Schangelig


Show à Schwuz de mes ami.e.s les Tunten, drag queens politisées de gauche. Très drôle et diversifié. Entre autres, une lecture enflammée d'un long poème d'Allen Ginsberg que je ne connaissais pas, un lipsync sur une toune de Céline Dion en français, une queen hyper satirique déguisée en militante politique de droite, mon amie Brigitte en star d'un soir et une autre queen qui distribue les paroles d'une chanson qu'elle a composée afin que la foule se joigne à elle en l'honneur de Brigitte, etc. Sentiment de communauté, je regarde ça.


sam. 21.07 Stadtfest et l'appartenance


Teinture faite moi-même + Lesbisch-Schwules Stadtfest dans le cadre du mois de la fierté + chill au bar Die kleine Philharmonie.

Discussion et réflexion avec Alex, qui est venu me rejoindre dans cette densité énorme de fierté dans Schöneberg. La Stadtfest est une version décuplée des Journées communautaires qu'on voit à Montréal et Québec, auxquelles s'ajouteraient trois scènes assez éloignées les unes des par l'étendue de l'évènement. La devise de cette année : « Droits égaux pour les inégaux ». Très bien. Il y a des kiosques pour toutes les associations, tous les groupes politiques, plusieurs banques sont là évidemment, des magasins de dildos, des agences de voyage pour les gays, la BVG (société de transport en commun de Berlin), etc.

Ma réflexion : chacun semble trouver son sous-groupe d'appartenance et s'y investir à fond. La grande ville rend possible, et peut-être même nécessaire, la formation de groupes rassemblés autour de thématiques de plus en plus spécifiques. Hier, c'était les drag queens politisées de gauche qui se réclament d'une tradition allemande de la chose. Quand je parle de s'investir à fond, ce serait, pour ce sous-groupe en particulier, un garde-robe rempli d'accessoires de drag, une sélection de musique dont les paroles sont connues par coeur pour les lipsync, des temps de pratique, d'écriture à l'horaire, etc. en plus de prendre le temps d'assister à tous les évènements des confroeurs (adeptes d'une langue non-binaire : frère et soeur = froeur, pourquoi pas?). Aujourd'hui à la Stadtfest, je vois le club gay d'échecs, la faction berlinoise des Soeurs de la perpétuelle indulgence, deux groupes queer de l'église évangéliste, et les classiques fétichistes du cuir, du latex, les ours, les chiots, etc. On s'imagine assez facilement le genre d'investissement que toutes ces personnes font dans le cadre de leurs activités en lien avec leur sous-groupe d'appartenance.

Je pousse un peu la réflexion : un des aspects du sous-groupe est qu'il devient un tremplin pour se venger de la société hétéronormative. Par exemple, je vois des monsieurs à peu près nus à l'exception d'une bobette et un harnais de cuir. La communauté cuir leur donne la confiance, la sécurité, l'envie de dire fuck you à la norme, celle qui veut qu'à partir d'un certain âge il faille être invisible et tranquille, celle qui dicte quels types de corps ont le droit de se dénuder sur la place publique, etc. Les drag queens quant à elles font l'apologie d'une féminité extrême et le font de façon souvent satirique, le tout dans un contexte où les caractéristiques typiquement masculines (force physique, indépendance, blah blah) sont celles qui sont célébrées. Je dis « se venger » parce qu'effectivement je peux m'imaginer que la plupart des gens que je vois à la Stadtfest ou dans bon nombre de déclinaisons de la fierté dans le monde se sont fait dire comment se comporter, comment bien cacher ce qu'il faut cacher pour ne pas déranger. Le joyeux fuck you du monsieur les fesses tombantes en bobette de cuir, c'est le même fuck you qu'on ravale quand, autour du souper familial, on est la seule personne à qui on ne demande pas de nouvelles de ses amours.

À une certaine époque, voir tout le côté exubérant de la fierté me dérangeait. Dans le vocabulaire du Québec où j'ai grandi, c'est-à-dire les mots d'André Arthur, je me disais que les « plumes dans le cul » n'aidaient pas à la cause. Aujourd'hui, je vois que c'était de l'homophobie intériorisée, c'est-à-dire que j'avais adopté le point de vue hétéronormatif qui détermine quels comportements sont acceptables ou non. L'homophobie, c'est de dire qu'il y a des bons gays (ceux qui portent une chemise carottée, qu'on ne remarque pas), et les mauvais gays (ceux qui ont des manières, ceux qui s'affichent). Et l'homophobie intériorisée, c'est d'être gay soi-même et s'efforcer de toutes les façons, sans même s'en rendre compte, de faire partie de la bonne catégorie; c'est aussi de chier sur les mauvais gays pour montrer à quel point on est du bon côté. Je suis assez en désaccord avec l'argument selon lequel on devrait accepter les gays, par exemple, parce qu'ils sont « comme nous » (c'est le thème de plusieurs campagnes de lutte contre l'homophobie). Il me semble qu'on devrait accepter les gens, point. Ceux qui se fondent dans la masse comme ceux qui détonnent. Enfin, aujourd'hui je me réjouis assez vivement de tous les affronts possibles à la norme. Amenez-en des fuck you, amenez-en de la diversité! C'est bon pour tout le monde en retour.

Mais la musique est abominable sur tout le site du Stadtfest et je cherche le sous-groupe auquel je pourrais appartenir. N'y aurait-il pas, quelque part entre les cocktails de Caipirinha, le groupe de soutien aux personnes vivant avec le VIH, le café Romeo und Romeo et le syndicat des travailleurs gays, un concert de musique expérimentale?

Je ne serai pas l'instigateur de la Queer Union of Improvisers Free and Fighting (je sais bien, QUIFF serait un acronyme fabuleux). Alors je reste avec cette déception d'être comme orphelin de la grande famille LGBTQIA2S+. Je me sens simple membre observateur. Peut-être aussi qu'une bonne partie des gens se sentent comme moi, qui sait.


dim. 22.07 travail à Staatsballett


Suite du PDPTC ISP du RAD + repos


lun. 23.07 travail à Staatsballett et souper de faux-nard


Suite du PDPTC ISP du RAD + souper vegan avec Flatter à Good Morning Vietnam. Je ne suis pas trop adepte de la nourriture végétarienne ou vegan qui essaie d'imiter la viande, mais j'ai été curieux du menu du jour avec tranches de faux canard. C'était vraiment bon! Ensuite, thé et jus à Melitta Sundström.


mar. 24.07 travail à Staatsballett et drag race manquée


Suite du PDPTC ISP du RAD + bière avec les futurs profs de ballet du RAD + une véritable course de drag queens (jeu de mot avec « drag race »), je suis arrivé en retard et j'ai manqué ma chance de voir une gang de personnes en talons hauts, maquillage et perruques qui courent pour leur vie sur le pont Warschauer Brücke au dessus de la rivière. Savoir que ça s'est passé me satisfait!


mer. 25.07 travail à Staatsballett et concert


Suite du PDPTC ISP du RAD + repos, il me semble. On s'étonne de me voir présent à l'appart sur l'heure du souper, avec mes nouilles vraiment ordinaires cuisinées maison.

Ah oui! Concert du fantastique et légendaire violoncelliste Tristan Honsinger avec le non moins légendaire musicien américain Zam Johnson à Sowieso. Il y avait là un pauvre performeur ou danseur qui n'avait aucunement le charisme de se poser devant eux. Il est resté assis dans son coin presque tout le long, ce qui est, à bien y penser, tout à son honneur. Tristan Honsinger (violoncelle, voix), Marie Takahashi (alto), Izumi Ose (voix, piano), Noriko Okamoto (contrebasse), Zam Johnson (guitare, drums), Mano (performance, danse).


jeu. 26.07 Queeerdos


Je ne sais plus trop ce que j'ai fait en attendant d'aller prendre la bière des au revoir avec les futurs profs de ballet PDPTC ISP du RAD que j'ai connus cet été. J'y rencontre une chanteuse d'opéra vraiment loud et passionnée de maths.

Ensuite, j'arrive en retard de plus d'une heure et demie au show de drag queens Queeerdos: The Sequel à Monarch, un bar un peu trash dans une partie un peu trash de Kreuzberg. Je ne pense pas avoir manqué grand chose du début finalement. Je revois Olympia Bukkakis, qui présente un extrait du spectacle que j'avais vu dans le cadre de son projet de maîtrise. Je vois pour la première fois la drag Cher Nobyl. Elle fait un monologue vraiment émouvant sur son expérience de migrante roumaine et le fait que, dans quelques jours, elle vivra sa première gay pride et comment elle a trouvé sa queer family ici, etc. Il y a aussi la drag queen saxophoniste T-Word, que j'avais déjà vue dans son duo GODMOTHER à Loophole.


ven. 27.07 baignade à Plötzensee, poutine et éclipse


Critique biaisée de Plötzensee : 8,5/10

Je m'y rends facilement à vélo. Il faut payer 5€. Section de plage très tranquille à côté du brouhaha des familles, du volleyball, du bar à shisha... Des points de plus car la zone préférée pour se baigner est située un peu plus au large (on y accède par un quai de béton), et on doit entrer direct dans l'eau, complètement, ce qui m'éparge la demi-heure habituelle que je prends à m'acclimater avant d'enfin pour plonger dans l'eau, que je trouve toujours trop froide. Je sais, ce n'est pas un bain. L'eau est vraiment bonne, il fait chaud à Berlin. Des branches de sapin semblent pousser dans ce lac là, il y en a plein mais ce n'est pas grave. Plage de sable pas tamisé, il y a des petites affaires pointues au travers, bouts de branches, etc. J'en profite pour faire un peu de business sur mon cell, emails, etc. entre deux sessions de nage.

Ensuite, souper à The Poutine Kitchen pendant lequel j'ai l'idée d'écouter pour la première fois l'intégrale du film de danse Die Klage der Kaiserin (1990) de Pina Baush. Wow. La poutine, so so mais moins pire que la première fois. Et j'ai droit à une bière gratis à cause du temps d'attente, qui m'avait semblé tout à fait raisonnable.

Ensuite, éclipse lunaire! En direct du muret derrière le ZK/U, Zentrum für Kunst und Urbanistik.


J'avais un bon spot pour l'éclipse lunaire.
Je n'étais pas tout seul à y avoir pensé.


sam. 28.07 CSD 2018


La Christopher Street Day 2018 de Berlin, sous le thème mein Körper, meine Identität, mein Leben! (mon corps, mon identité, ma vie!). Il y avait du monde! Près de 60 flottes étaient enregistrées, la plupart provenant du milieu communautaire, avec aussi plusieurs bars/clubs et quelques compagnies. Je cherche les compte-rendus sur internet et on mentionne toujours « des centaines de milliers de personnes ». Effectivement. Peut-être un million?

Je ne suis resté qu'une heure ou deux car j'avais une session spéciale à deux pianos à queue — une première pour moi! — dans l'après-midi : Hartmut Arweiler (guitare), Rémy Bélanger de Beauport (piano, violoncelle), Rosemarie Jäger (piano), Max Stehle (sax, flûte). Je connais mes priorités. Puis j'ai été chiller à Melitta Sundström avant de rentrer sagement. Canicule berlinoise.


dim. 29.07 Plötzensee et concert 


baignade à Plötzensee + souper au vietnamien Angon + concert à Petersbourg Art Space : solo Jonathan Heilbron (claviers rétro bontempi) + duo Adam Asnan (électroniques), Benjamin Flesser (électroniques).


lun. 30.07 Halensee 


baignade avec un ami à Halensee + souper dans Schöneberg, une pizza pas trop safe + bière à Hafen, pas trop mon genre de place avec du monde un peu toute pareil qui se regardent un peu trop à mon goût. Mais c'était très cool de reconnecter avec mon ami A., un pianiste remarquable.


mar. 31.07 session Québec-Japon-Berlin, Gael! et concert


session Rémy Bélanger de Beauport (violoncelle), Chino Shuichi (piano), Marie Takahashi (alto). C'était vraiment hot. Dommage que je n'aie rencontré Marie qu'au cours des derniers jours, j'aime sa façon de jouer et elle est vraiment cool. Voilà une Japonaise qui habite à Berlin et qui parle un français impeccable, faut le faire.

Ensuite, Gael est en ville! Après ma session, je vais ranger le violoncelle à la maison et on se rejoint pour une longue marche. Ça fait longtemps (10 ans?) qu'on n'a pas passé du temps de qualité ensemble. Elle me raconte ça, je fais de même. Mehringdamm, Bergmannstraße, le parc Hasenheide Volkspark, ma pizza préférée Pizza Pause dans Neukölln. Puis on va dans un bar très petit et très surchauffé, concert Starling Murmuration Nr. 23 dont on ne voit que deux des quatre parties : Ernesto Cárcamo Cavazos (sheng, voix, électroniques) + Ignaz Schick (tables tournantes), Pedro Serrano (électroniques). C'était la première fois que je voyais et entendais un sheng, instrument dans lequel on souffle et qui ressemble à un orgue très très miniature. Gael dit que ça lui a fait penser à la respiration du yogi; effectivement, comme l'instrument sonne en aspirant ou en expirant, on voit et on entend très bien le contrôle de respiration de la personne qui en joue. L'expérience de ce concert à Loophole m'a fait pensé à ce que j'ai lu du matutishan (sweat lodge, hutte à sueur), version punk.

Si j'étais à Québec, j'imagine que je pourrais faire une série de concerts de musique expériementale dans un lieu surchauffé, attiser la curiosité en appelant ma série matutishan et être donc surpris qu'on me dise que je fais de l'appropriation culturelle. Ah l'ironie, arme par excellence des milléniaux.


Ernesto Cárcamo Cavazos jouant du sheng sur son instagramVidéo ici.


mer. 01.08 écriture


là j'écris mon blog chez Mercedes et ça fait 4-5-6 heures que je suis là dessus, j'improviserai la suite.


Au cours des prochains jours, il y a mes deux derniers concerts


Ensemble Improvisationen à Exploratorium


Traduction libre :

Chers amis,

le violoncelliste Rémy Bélanger de Beauport est revenu à Berlin après deux ans et je [Max Stehle, saxophoniste et organisateur] me réjouis que nous nous retrouvions lors d'un concert avec lui. Il est toujours inspirant de jouer avec lui.


Nous ferons un concert en trois parties : deux trios et un quintette.


Le trio formé de Rémy, Heiko Löchel et moi [Max] se rencontre pour une première fois, alors que Rémy a déjà joué souvent il y a deux ans avec Gerhard Uebele et Klaus Kürvers. Leur trio a fait paraître un CD sous le nom Thuya. Je joue quant à moi avec Klaus, Gerhard et Heiko dans mon grand ensemble SCHWARM 13. [...]



NB#84—Bertomeu ~Des Waldes ~syw ~Cricket Symphony ~de Beauport à Atelier Äuglein

Très beau graphisme pour mon concert à Noiseberg!

Extrait de la présentation (exemplaire) de ce concert sur facebook, j'y présente un solo :

A free improv cellist based in Québec City, Rémy Bélanger de Beauport's approach centers around on the body, intuition and interaction, sound textures and unfolding structures.
https://soundcloud.com/r-my-b-langer-de-beauport/remy-solo-cello-live-in-moncton-04012017

//..EXPECTED SCHEDULE..\\

\\ SHOWS START ON TIME //

5.00 — Doors Open

5.30 Bar — Cricket Symphony
6.15 Studio — syw
7.00 Bar — Lina La Fôret
7.45 Studio — Sofia Bertomeu
8.30 Bar — Rémy Bélanger de Beauport

Noiseberg is a monthly, non-profit event. You are expected make a donation in form of moneys (usually 3 to 8€) to the musicians—It isn't mandatory but qualifies you as patron of the arts, which is nice.