jeudi 3 décembre 2015

Mon nouveau coin. Un premier emploi : refusé!

Il fait beau, je viens tout juste de déménager, je suis libre, alors j'ai été faire du repérage dans les environs. Hier, j'ai eu une première entrevue pour un emploi ; aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas l'accepter.

À cinq minutes de chez moi, je suis tombé sur le Landwehrkanal, dont j'ai pris une photo du coude est 

Mon nouveau coin


J'ai vu un beau char
Je passe d'étonnement en étonnement alors qu'en visitant mon nouveau coin je me rends compte que je suis au beau milieu de plein de choses que je connais. Ma carte mentale du quartier commence à se former, ce qui n'est pas évident puisqu'il n'y a pas une rue qui en coupe une autre à 90°, et pas une longue rue qui ne change de nom au bout de quelques centaines de mètres.

Surprise, je suis à deux arrêts d'autobus d'un des appartements où j'ai habité en 2008! J'ai été voir mon amie l'altiste faire un concert avant-hier, juste après avoir déposé mes valises dans ma nouvelle chambre. Une petite visite sur google maps et me voilà dans l'autobus M29 en direction du concert. Mon arrêt, Plügerstr. ; l'arrêt suivant, Glogauer Str. (non, c'est pas vrai!) ; l'arrêt suivant, Ohlauer Str. (ha ha ha!).

Il faisait beau, en ce 3 décembre!
Ah bin! Eh oui, Berlin est tellement dense que je ne m'étais même pas rendu comte que je déménageais juste à côté d'où j'ai habité en 2008. Voir la carte plus bas.

Surprise, je suis juste à côté de Le Johann Rose, un café que je fréquentais assidûment en 2008, où on m'offrait parfois une bière ou un morceau de gâteau car j'y jouais du piano, et qui ont déménagé eux aussi à quelques coins de rues.

Surprise, je suis juste à côté du luthier Jakob Motter, où j'avais loué mon violoncelle en 2008 et que j'ai eu un peu de misère à rejoindre cette année, lui préférant la merveilleuse Julia Dimitroff. Hier, je suis allé à la station U Hermannplatz (7 minutes de marche d'ici) rencontrer celui de qui je sous-louais l'appartement depuis octobre afin de lui redonner sa clé. En revenant, j'ai pris un chemin alternatif, question de manger ma Kartoffelsalat en marchant, puis... bin voyons, j'étais sur Reuterstraße, c'est la rue du luthier ça!

Surprise, je suis juste à côté du local communautaire où mon amie Sophie a donné une conférence en octobre. Je suis aussi juste à côté du bloc appartement-hôtel où mon amie Xarah était logée quand elle est venue à Berlin au début novembre. Tantôt, j'ai été prendre une marche, question de faire un peu de repérage dans le quartier (en vrai, je voulais juste me ramasser un café et une chocolatine, puis il faisait tellement beau que j'ai eu envie de marcher : Ich bin spazieren gegangen), et c'est par hasard que j'ai croisé ces lieux connus.

J'ai fait une carte des quelques points de repères dont je viens de parler.

Alors ça y est, Berlin n'a plus de secrets pour moi! Au contraire, je ne peux que me féliciter d'avoir trouvé cet appartement, qui est dans un super quartier pas trop touristique, pas trop cher, et dans le feu de l'action d'une bonne façon. Puisqu'il n'y a pas vraiment de centre-ville à Berlin, chaque carrefour devient un petit centre-ville en soi et je suis tombé sur un bon spot pour me poser un peu. Malgré tous ces lieux connus et à découvrir qui m'entourent, dans un rayon de 5 minutes de marche, on n'a pas du tout l'impression d'étouffement de certaines parties centrales de Montréal, par exemple. Ce n'est qu'en y réfléchissant qu'on se rend compte de la densité du quartier, car en s'y promenant, ce qu'on voit et ce qu'on sent, c'est les grands espaces verts, l'absence de gros magasins, les gens qui semblent plutôt relax, etc. J'ai donc établi ma base ici, au milieu de plein de choses qui me plaisent, mais je reste allumé et conscient que mon quartier n'est qu'une tête d'épingle sur la carte de Berlin.

Tiens donc, une belle bibliothèque tout près!
En passant, en deux mois à Berlin, je crois n'avoir vu qu'une seule station service. Il y a pourtant beaucoup de voitures ici, il faut croire que ça tinke en banlieue. Mais où est la banlieue?

Une première entrevue


Hier j'avais une entrevue. Un emploi en marketing pour un festival français de films écologistes. L'entrevue s'est très bien déroulée, les deux personnes à qui je parlais étaient vraiment sympathiques et c'était pas mal dans la poche pour moi. Il s'agissait d'un emploi qui ressemble à bien des choses que j'ai déjà fait et ça correspondait à mes valeurs de travailler en périphérie de la cause de l'environnement. Par contre, j'ai refait les calculs pour la paye et je me suis rendu compte que ça n'avait aucun bon sens! La paye aurait été de 400€ par mois, pour 20 h de travail par semaine. Sachant qu'il y a en moyenne 4⅓ semaines par mois, ça revient à un taux horaire de 4,62€. Come on, en plus on sait très bien que c'est le genre de job dans laquelle il faut s'attendre à dépasser souvent le nombre d'heures prévues dans la semaine. Je me connais, j'aurais fini par prendre ça à coeur et travailler 40 h semaine, la moitié en bénévolat. Il s'agissait d'un poste de « stagiaire » et je comprends bien que, pour une étudiante ou un étudiant Français ou Allemand, pour qui l'université est gratuite de toute façon, c'est une bonne partance de faire un tel stage. Quant à moi, je ne travaille en bas de 6$ de l'heure, non merci.

Il s'agissait d'une offre d'emploi vue sur internet et pour laquelle j'avais postulé en envoyant mon CV et une petit message d'introduction. Alors, première entrevue en sol allemand : succès! Il y en aura d'autres.

La fenêtre de ma chambre. Oui, j'ai traîné mon étoile. Je suis au troisième étage, imagine la grosseur de ce sapin là!





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