mardi 22 septembre 2015

Dans l'avion

C'est en partant de Montréal que j'ai commencé à prendre conscience du ridicule de mon itinéraire de vol Montréal-Istanbul-Berlin. Je suis parti à 23 h 05 et je suis arrivé à Istanbul presque 10 h plus tard, non sans avoir survolé la pointe du Groenland, l'Islande et à peu près toute l'Europe, incluant Berlin. Je n'ai pas beaucoup dormi, l'avion est aussi inconfortable, sinon plus, qu'un Orléans Express. J'ai dû niaiser pendant 3 h dans le gros aéroport d'Istanbul avant de repartir vers Berlin. En tout et partout, j'ai été environ 16 h dans le monde des avions et des aéroports. Je suis arrivé à mon lit vers 22 h (heure de Berlin).

Un ami à Berlin est venu me chercher à l'aéroport, j'étais bien content de ne pas avoir à trouver mon chemin pour me rendre au hostel : je commençais à être assez fatigué et je traîne pas mal de stock malgré tous mes efforts pour voyager léger (voir article précédent). J'utilise le mot « hostel » pour décrire le Xberger, où je loge pour les 5 prochains jours, car l'équivalent français « auberge » a beaucoup trop de classe pour ce que c'est ici. Nous sommes 16 personnes à partager une grande chambre de lits superposés. Il y a plusieurs chambres semblables dans l'établissement, difficile de dire combien de personnes logent ici. À 13 € la nuit (moins de 20$ canadien), c'est juste parfait pour dormir et déposer mes affaires. En toute sécurité. Jusqu'à preuve du contraire.

On a donc pris une bière, mon ami et moi, sur le Oberbaumbrücke [Pont Oberbaum. Ober : supérieur, Baum : arbre, Brücke : pont], le parfait accueil berlinois. Je me suis couché à minuit, heure locale, et je me suis réveillé à 8 h 30, heure locale. Je plains les personnes qui souffrent du décalage horaire, moi je t'ai réglé ça drette en partant.

Oberbaumbrücke, tel que je l'ai vu hier soir, à quelques pas de mon hostel.
J'ai emprunté la photo sur internet.

Je vais à un premier concert à Berlin pas plus tard que ce soir : « Andrea Neumann plays compositions for piano and for her instrument, the "innenklavier" (inside piano). » J'ai hâte!

J'ai écrit un peu dans mon calepin hier.

20 septembre 2015, 22 h 50 (heure de Montréal)


Je suis dans l'avion, on décolle dans quelques minutes.
J'aime beaucoup Turkish Airlines jusqu'à date.
On n'a vraiment pas beaucoup de place pour s'asseoir mais l'avion n'est pas plein alors j'ai le banc à côté pour gratis!!

J'ai peur d'avoir mal aux oreilles, je me suis apporté des crudités pour le décollage.

Je suis parti pour une sacré aventure. Ça fait plusieurs mois que je ne travaille plus, que j'ai quitté ma ville et ma job, mais c'est maintenant le coup d'envoi officiel.

L'avion recule. La température à l'intérieur est parfaite pour l'instant et tout le monde est vraiment vraiment calme.

J'ai hâte d'arriver à destination, mais pour l'instant je me suis embarqué dans tout un détour : Montréal-Istanbul-Berlin. Ça se décline ainsi : un vol de 9,5 h jusqu'à Istanbul, 3 h d'attente à Istanbul et un vol de 3-4 h jusqu'à Berlin pour un total de près de 16 h de voyagement. C'est pire qu'aller à Percé à partir de Montréal en Orléans Express!

L'avion recule toujours. Ce que je pensais être un plus petit avion à côté de nous est en fait le bout de l'aile. Ha ha!

Ça y est, ça avance. Non, c'est simplement arrêté et je m'étais habitué au mouvement. Est-ce qu'on peut faire une métaphore avec ça? Genre sur la vie, le chemin qu'on prend.

21 septembre 2015, 18 h 33 (heure d'Istanbul)


Le premier vol s'est très bien passé. J'ai ensuite niaisé pendant près de 3 h dans le gros aéroport d'Istanbul. J'aurais aimé être plus en forme, avoir moins de sacs à traîner et avoir un peu de monnaie locale pour une bouteille d'eau mais j'ai dû m'en passer. Enfin, ce n'était qu'une escale.

Alors que le premier avion était gros et que j'ai eu la chance de ne pas avoir de voisin, celui-ci est plus petit et plein à ras bord. Je ne sais pas si on aura à manger, j'ai besoin de dormir un peu, au moins emmagasiner assez d'énergie pour prendre l'autobus de l'aéroport de Berlin à mon hostel.

Ça commence enfin à parler allemand autour de moi, on arrive on arrive.


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