jeudi 7 janvier 2016

Sur ma table tournante

Ma table tournante et ma collection de vinyles sont en sécurité quelque part au Québec, tout comme ma collection de walkmans, toutes mes cassettes, mes CDs et je ne sais plus quoi encore. Depuis l'été passé, j'ai fait le choix de satisfaire ma curiosité musicale insatiable, temporairement, via Spotify sur mon téléphone (et YouTube quand je suis à la maison). Je me trouve pas mal moderne.

J'ai du temps pour découvrir des artistes que je ne connaissais pas et du temps pour continuer à profiter de ma musique préférée depuis que j'ai arrêté de travailler. J'ai pensé prendre quelques notes ici de ce qui me fait vibrer ces jours-ci, dans l'ordre (ou plutôt le désordre) qui me vient à l'esprit.

Méchant mix éclectique. Je pense qu'une des choses qui unit tout ça, c'est la notion de contraste et de surprise. Peut-être aussi les sons granuleux, les textures saturées, l'attention au timbre. À développer.

Okkyung Lee


Malgré que je joue du violoncelle dans des contextes de musique improvisée depuis près de 10 ans, j'admets ne pas trop connaître mes compatriotes d'instrument dans le monde. Il y a quelques jours à peine, je suis tombé sur la musique d'Okkyung Lee et ça m'a tout de suite rejoint. J'ai passé plusieurs heures à me plonger dans son univers depuis.

La voilà qui fait sérieusement honneur au violoncelle, en trio en 2009 avec deux autres artistes que j'aime beaucoup.



Autechre


Je pense qu'Autechre ça restera toujours pour moi, un peu, la trame sonore de mon départ de Rimouski et mon été 2015 à Montréal. Je m'intéressais à ce duo de musique électronique depuis longtemps sans jamais vraiment avoir pris le temps de les découvrir. Il faut dire que ce n'est pas évident, leur discographie est caractérisée par des changements de styles assez important à tous les deux ou trois albums. On ne sait donc vraiment pas par où commencer.

À l'été 2015, Autechre est arrivé au bon moment dans ma vie. Je ne sais pas si ce sont les sons coupés au couteau, les ambiances dévastées ou le rythme qui glisse sous le pied, mais tout ça passait très bien dans ma chambre à moitié vide et mon intention de bouger.

Depuis, c'est plus relax dans ma tête mais je continue d'écouter souvent Autechre. Voici la track qui m'a peut-être le plus accrochée au début, tirée de leur album Confield sorti en 2001.



Lana del Rey


J'aime enfin une artiste du monde de la musique pop. J'avais entendu parler de Lana del Rey mais elle ne m'intéressait pas, je m'imaginais qu'il s'agissait d'une autre icône artificiellement créée dans le milieu gay, du genre Lady Gaga ou je ne sais trop, dont la personnalité serait intéressante mais la musique serait d'une platitude désolante. Puis j'ai lu dans une entrevue qu'elle était une grande fan de NIRVANA, j'ai eu envie de lui donner une chance et je suis resté accroché.

Le plus récent album de Lana del Rey, Honeymoon, est sorti à peine 48 h avant que je parte pour Berlin. Je me suis retenu de l'écouter jusqu'à ce que je sois dans le ciel, survolant l'Atlantique. Je l'ai ensuite écouté sur repeat pendant quelques semaines, c'était la trame sonore parfaite pour l'été berlinois.



Bill Evans


J'ai découvert la musique de Bill Evans quand j'étais étudiant au Cégep entre 2000 et 2003. Depuis ce temps, Bill Evans revient me supplier de l'écouter une fois ou deux par année, et l'appel est irrésistible. Ces jours-ci, Bill Evans joue pas mal chez moi, et je m'intéresse plus particulièrement à la musique du Bill Evans Trio de 1961-1962, spécifiquement pour écouter les idées du jeune bassiste révolutionnaire Scott LaFaro.

Mon album préféré de Bill Evans reste cependant You Must Believe in Spring. Et cette pièce là, The Peacocks, contient à mon avis les notes de piano les plus poignantes jamais enregistrées. Ça dure même pas une seconde, le gruppetto à exactement 3:33 ici, ça me rentre dedans à chaque fois.

Soit dit en passant, j'ai quelque part le CD original de cet album et c'est le son auquel je suis habitué. Sur Spotify, on ne peut qu'écouter la version remastered, et je ne sais pas pourquoi mais l'effet de ce solo ne passe plus du tout.


Liz Allbee


J'ai découvert la trompettiste Liz Albee en concert à Berlin par hasard il y a un mois ou deux, je suis fan depuis. Son jeu est tout de suite venu me chercher, avec ses cassures et son énergie.

Tristan Honsinger


J'ai rencontré Tristan Honsigner à Montréal juste avant de partir pour Berlin. Quel adon, ce violoncelliste (légendaire?) maintenant basé à Berlin donnait un atelier de musique improvisée de deux jours. J'ai participé à l'atelier, appris à connaître le personnage, et lui parle maintenant régulièrement lors de ses nombreux concerts. Je n'en manque pas un. Enfin, oui j'en ai manqué un le 26 décembre mais j'avais pogné la grippe.

Andrea Parkins


J'ai aussi découvert la musique de Andrea Parkins par hasard en concert à Berlin. Je ne sais pas trop comment ça fonctionne son affaire, elle a un ordinateur, des petits objets qu'elle amplifie et un accordéon et joue d'un peu tout ça en alternance. Elle a une présence sur scène incroyable, et des idées qui sonnent incroyablement. On a jasé pas mal l'autre jour, après un concert de Liz Allbee que nous étions tous les deux allé écouter, elle a un parcours vraiment intéressant et inspirant.

Melt Banana


Je ne suis pas fan de toute la carrière musicale de Melt Banana, mais leur album Fetch, sorti en 2013, est renversant. Je l'ai écouté pas mal au moment de sa sortie, puis j'y suis retourné il y a quelques semaines. Ça fait l'effet d'une claque dans face!



Justin Bieber


Eh bien, j'ai peut-être encore un peu honte mais il faut bien que j'assume que je trouve le nouvel album de Justin Bieber, Purpose, vraiment bon. En voilà un autre qui a été sur repeat dans mon téléphone (j'allais dire dans mon walkman) plusieurs semaines après sa sortie.

Tad


J'ai découvert Tad un peu sur le tard, alors que ça fait plus d'une quinzaine d'année que je suis un fan inconditionnel de NIRVANA, Mudhoney, les Melvins et quelques autres bands des années '90 de la côte ouest américaine. Si Melt Banana est une claque dans face, alors Tad est un coup de pied au cul. J'écoute souvent ça en me rendant à des sessions, mon violoncelle sur le dos, marchant d'un bon pas vers le métro.



Karlheinz Stockhausen


Stockhausen est mort depuis quelques années maintenant, et n'a pas composé tant de musique que ça si on le compare à d'autres grands compositeurs du siècle dernier (et des siècles précédents). Malgré ça, je n'arrête pas de découvrir des pièces de lui que je ne connaissais pas.

Ces jours-ci, je me tape la lecture de ses Texte zur Musik et je me retrouve souvent en train d'aller chercher ses compositions et les écouter ou réécouter avec attention. De plus, récemment au concert de la chorale dont je fais partie, le chef a diffusé la version pour 4 haut-parleurs du légendaire Gesang der Jünglinge.

Je crois que Stockhausen à lui seul fait partie des raisons principales pour lesquelles j'ai eu envie d'aller en Allemagne la première fois en 2008. J'ai ce vinyle là depuis un bon moment dans ma collection.




Courtney Love


Je suis toujours content d'avoir des nouvelles de mon idole Courtney Love. Un vidéo d'elle faisant une reprise de Creep, du band (que je déteste) Radiohead, est justement sorti hier.

La fille de Courtney Love, Frances Bean Cobain, était justement dans l'assistance et a dit, sur Twitter, « I got to watch my mom be the badass she is & destroy Creep by @radiohead tonight ». Bien dit!

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